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Après avoir été objet de scandale, la mixité filles-garçons à l’école est devenue dans la société française une évidence. Peut-être l’avons-nous déjà oublié mais il a fallu attendre la loi dite Haby (1975) pour voir la mixité véritablement inscrite dans le droit. Pour autant, a-t-elle introduit l’égalité dans les trajectoires scolaires et professionnelles ? Non ! Encore aujourd’hui, les métiers et les filières ont un sexe. Les sections industrielles sont réservées aux garçons et les sections médico-sociales sont l’apanage des filles. Les diplômés ingénieurs sont dans la quasi-totalité des hommes1 et les infirmières dans la quasi-totalité des femmes2.
1 - 83% - source : Ministère de l’Éducation nationale
2 - 87,5% - source : chiffres clés 2010 Ministère des solidarités et de la cohésion sociale.


En définitive, quel message souhaitons-nous transmettre ? Nous voulons rappeler que la famille n’est pas neutre puisqu’elle prend activement part avec l’école et la culture à la construction d’individus répondant aux rôles sexués classiques : rose pour les filles, bleu pour les garçons, disions-nous en introduction. La conquête de l’égalité en droit a contribué à maintenir le mythe selon lequel l’égalité est réalisée. Remettre en question cette idée reçue devrait être encore un objectif primordial pour les parents, enseignant-e-s et éducateurs-trices. Faire prendre conscience aux parents que l’éducation au quotidien des enfants n’est pas neutre mais différente pour les filles et les garçons, que cela entrave l’épanouissement des enfants et cimente les inégalités.

En effet, une fois conscientes et conscients du sexisme ordinaire, nous pourrons enfin réfléchir à une éducation égalitaire pour le plus grand bonheur de nos enfants.