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Les remarques sexistes émises par les élèves sont rarement relevées par les enseignants et les enseignantes qui les entendent, ce qui revient à les autoriser. Il serait possible de susciter un débat avec les élèves sur le sexisme et ses effets.


_ Les ouvrages de littérature enfantine et les manuels scolaires contiennent davantage de figures masculines valorisées que féminines. Les filles et les garçons, les hommes et les femmes y sont mis en scène dans des situations stéréotypées. Ce matériel peut susciter des discussions en inversant les énoncés avec les élèves par exemple. Des manuels, albums et romans sur l’égalité peuvent être utilisés.

_ Les garçons sont plus souvent et plus longuement interrogés que les filles, et encore plus en mathématiques. Aussi, la nature des questions diffère : les garçons sont plus souvent amenés à approfondir la réflexion alors que les filles sont sollicitées pour des rappels de connaissances. Une des solutions peut être d’interroger successivement toutes et tous les élèves de la classe, d’accepter selon un ordre fille/garçon les interventions spontanées et de veiller à ce que personne ne soit interrompu.

_ Les filles sont plus souvent l’objet de remarques que les garçons si le travail rendu n’est pas soigné. Il convient d’interroger ses représentations (pense-t-on que les filles et les garçons ont les mêmes capacités de soigner leur travail ?)

_ Les garçons en difficulté sont plus souvent turbulents que les filles en difficulté, qui sont, elles, plus souvent effacées. Aussi, la réponse pédagogique est plus immédiate pour les garçons que pour les filles, afin de rendre le climat de la classe plus serein. Il convient de se préoccuper tout autant des difficultés scolaires des unes et des autres, considérant le fait de perturber indépendant des difficultés scolaires.

_ Il a été observé qu’une des stratégies pour « calmer » les garçons turbulents est de leur accoler une fille au comportement plus posé, ou de les éloigner géographiquement au fond de la classe. Il convient de s’interroger sur l’organisation de l’espace de la classe pour contrer l’agitation des enfants turbulents. S’il n’y a pas de solution unique, il est toutefois remarqué moins de violences et d’agitations dans les classes où la question de l’égalité est centrale.

_ Les tâches réalisées par les enfants dans le quotidien de la classe (spontanées ou à la demande des adultes) sont souvent conformes au système de genre : déplacements et affaires techniques pour les garçons, nettoyage et rangement pour les filles. Il convient de faire attention à ce que les filles et les garçons réalisent les différentes tâches de façon égalitaire.

_ Il est observé dans les cours de récréation une occupation de l’espace plus importante par les garçons. Cela pourrait être l’occasion de le faire remarquer aux enfants eux-mêmes et de les inciter à formuler des propositions. Sans oublier que certains et certaines préfèrent des activités calmes (lecture, dessin, jeux…)

_ Concernant les activités sportives, les sports dits « masculins » sont davantage pratiqués à l’école que les sports dits « féminins ». Par ailleurs, les filles et les garçons sont souvent mis en opposition, ce qui ne contribue pas à apaiser les relations et active les réactions sexistes. Propose-t-on autant les cultures féminines que masculines dans les activités sportives ? Il est possible aussi d’adopter une pédagogie avec des groupes de besoin et de favoriser la coopération.